Depuis quelques temps, on ne cesse de parler de l'huile de palme. Au début, je n'y prêtais pas attention : nouveau phénomène de société dans cette mode de manger sain, on s'attaque aujourd'hui à l'huile de palme et demain, on n'en parlera plus et ce sera un autre produit qui sera mis sur la sellette.  On fera attention à ne plus en consommer pendant quelques mois et puis, on recommencera.

Malgré mon dédain que certains qualifieront d'irresponsable, je n'ai pu m'empêcher de regarder jusqu'au bout un premier reportage dans un magasine de consommation sur une chaîne belge. (J'ai remarqué dans mes statistiques que mon blog était lu hors Europe donc, je me dis - prétentieusement? - que je devrais peut être adapter mes textes en sachant que les "non belges" ne connaissent pas forcément tous les aliments ou endroits dont je parle). J'étais scotchée de voir à quel point on mange de la merde! D'une huile qu'on pourrait croire saine car végétale, on se rend compte qu'on nuit à notre santé. Réflexes ont suivi : en plus de  lire la composition des aliments pour vérifier leur teneur en lactose, je m'intéresse à la présence d'huile de palme. Je crois ce premier bilan positif car mon intolérance au lactose me pousse à consommer beaucoup d'aliments frais et je pense éviter un maximum de chimie dans mon frigo.

Un second reportage m'apprend que tous les aliments frais ne sont pas forcément sains non plus! Que dire du pangasius nourrit à l'huile de palme ou de ces poulet élevés en batterie et gavés de mauvaises farines pour accélérer leur croissance jusqu'à trois fois plus vite que la normale? On croit manger sain et frais pour finalement s'apercevoir qu'on nous fait aussi indirectement manger de la merde! 

S'en suit une autre prise de conscience avec d'autres reportages : s'intéresser à la provenance des aliments. Je m'aperçois alors au supermarché que les légumes belges sont signalés et que les viandes et poissons avec label de qualité et/ou provenance limitrophe sont précisés. Et oui, parce que il ne suffit pas de s'assurer que le fruit que je vais consommer n'est pas couvert de produits chimiques ou que le boeuf que je vais manger a été nourri de façon naturelle et a grandi normalement mais...si ce que j'achète provient de loin, on touche à l'écologie car il aura fallu consommer des tonnes de carburant pour transporter le tout et cela aura aussi coûté cher en emballages plastiques et en cartons! Je fais le test lors de mes dernières courses en ne prenant que du "proche" et labellisé et m'aperçois qu'il faudrait dire bye bye à beaucoup d'aliments. 

Je crois avoir franchi un sacré pas en me promettant de faire beaucoup plus attention à la contenance de mon caddie mais je visionne un autre reportage qui me fend le coeur et réalise que consommer reponsable, c'est aussi s'intéresser aux produits d'hygiène, aux produits d'entretien, à la provenance du papier utilisé, etc.

 Et je ne peux m'empêcher de me demander : avec la meilleure volonté du monde, est-il vraiment possible de consommer reponsable?  La solution serait sans doute l'autarcie...mais si je veux vivre en autarcie, je touche à l'économie. Donc, au final, pour vivre dans un monde parfait, il faudrait répondre à l'équation santé/écologie/économie...sacré bordel que d'être consommateur de nos jours!

Si le sujet vous touche, voici quelques liens qui pourraient vous intéresser : 

GREEN

http://www.greenthefilm.com/ 

cliquez sur "watch the movie" puis épluchez le blog et faites passer, l'auteur ne demande que ça.

LoveMEATender

http://www.at-production.com/lovemeatender/index.php

https://www.facebook.com/pages/LoveMEATender-the-film/208716675854442

Le film est en vente en dvd mais le site vous informe et la page facebook est intéressante et vous informe sur ses différentes diffusions.

QUESTION A LA UNE  - RTBF

http://www.rtbf.be/video/v_questions-a-la-une-du-14-09-2011-l-huile-de-palme-destockage?id=1250253&category=info

6h30 et me voilà déjà en train de tapoter sur le pc! Paquets de mouchoirs partout dans la maison, spray nasal à portée de main, tasse de "thé médicament" fumant à côté de moi...le premier gros rhume de la saison et là et se fait bien présent!!!

Je respire mal, je dors mal, j'ai même l'appétit diminué...pour une "bouffe-tout" (surnom adorablement moqueur de mon mari faisant référence au fantôme glouton d'SOS fantômes) comme moi, ça veut dire beaucoup!

Monsieur parti travaillé, les yeux grands ouverts depuis presque une heure, me voilà avec une cuisine rangée, le lit fait (le dodo est fini de chez fini) et l'appareil photos prêt à brancher pour télécharger l'une ou l'autre photo qui pourrait accompagner une recette.

Mise à jour du blog en route!

De retour de vacances, après avoir passé deux semaines dans un all-in sans pouvoir toucher une cuisine, après avoir fait 10 lessives et remplis à ras bord moultes mannes de vêtements à repasser, après avoir vidé et rangé les valises, après avoir fait le tour traditionnel des parents dès le retour de vacances,après avoir mangé le traditionnel paquet de frites (belge attitude oblige) de retour de vacances,après avoir repris le travail et ratrappé les deux semaines de retard accumulés....j'ai enfin sorti poêles et casseroles pour préparer de bons petits plats. Enfin...bons...c'est ce que je croyais faire!

En plein trip "je fais mon pain moi-même" depuis plusieurs mois, j'ai voulu remplacer la farine prête à l'emploi contre une farine simple à laquelle j'ai ajouté levure fraîche, huile, sel et eau. Pétrissant de bon coeur, j'étais fière d'enfourner quatre pâtons de 500gr. Une heure de cuisson plus tard, une demi-journée de refroidissement passée, je coupais ma première tranche, babines alléchées, pour m'apercevoir avec horreur que je n'avais pas mis assez de sel dans la pâte! Résultat : pain infect!!! Courageux et anti-gaspillage que nous sommes, mon mari et moi avons essayé de le consommer mais il fallu se résoudre à abandonner ce dur labeur....quand les tranches se sont mises à tomber en miettes! Catastrophe complète!!! Qu'à cela ne tienne : je ne me suis pas laissé démontée et j'ai donc décidé de transformer les pains en pudding. Sortant lait de soja, oeufs et divers ingrédients sortis de ma malle à trésors, je me réjouissais de ma créativité en confectionnant 3 puddings différents. 

Résultat de ces heures passées en cuisine : 2 puddings à la poubelle!!!! C'est beau le come back aux fourneaux!!!

Voilà, je me lance après moultes hésitations...Je trouve que mon blog n'est pas encore bien fourni (emploi temps plein très prenant oblige) mais il est quand même temps de le faire connaître.

Si vous voulez donc vous inscrire sur la page, cliquez ici :

http://www.facebook.com/pages/La-cuisine-sans-lactose/186798471374091

Pour le moment, je publie beaucoup de recettes de potages...diète oblige, je ne fais que des petits plats le dimanche!

Donc la semaine, c'est kilos de légumes, potages, riz blanc...donc rien de bien intéressant. Il faudrait que j'explore des recettes light..à suivre donc.

Mais en attendant...Messire désire encore de la bonne souplette?  :-D

Aujourd'hui, c'est l'épiphanie ou plus gourmandisement, le jour de la galette des rois. Mmmm...les bonnes galettes de rois pur beurre et totalement indigestes que je regarde toujours amèrement au rayon boulangerie du supermarché (je ne rentre même plus dans une boulangerie)! Je ne sais même plus quel goût cette tarte frangipane a!

Qu'à cela ne tienne, aujourd'hui, on est en semaine alors pas de pâtisserie (cfr article "les bonnes résolutions") mais dimanche, je m'y colle! Je ferai ma propre galette de roi et la reine, ce sera moi, na!

Résultat en ligne dimanche soir...

Comme chaque année au 1er janvier, nous prenons tous de bonnes résolutions. Ce 1er janvier, chéri et moi avions décidé de reprendre notre régime : diète totale du lundi au vendredi et le we, on se fait plaisir. Ca nous permet de retrouver la ligne lentement mais surement, sans frustration et de façon stable.

Hier, mercredi...on s'est fait un resto chinois!!!! Oups!!!

En cette nouvelle année, je vous souhaite tous mes voeux de bonheur :)

Intolérante au lactose, mon quotidien est aussi bien rythmé par le déchiffrage de la liste d'ingrédients composant les moultes articles cuisinés du supermarché que par la recherche de refuser le plus gentiment possible le morceau de tarte que l'on me présente avec insistance, le fait d'aller dîner chez des amis et de devoir leur imposer mon régime alimentaire ou aller au resto et interroger le serveur sur la composition des plats.

Je ne suis pourtant pas née comme ça...Avant, j'étais une grande consommatrice de produits laitiers! Lait, yaourts, fromage...tout y passait chaque jour. Haaa...le fromage...j'avais le plaisir de dégoter les plus puants et les  plus dégoûlinants...au plus le fromage empestait le frigo, au plus cela représentait signe de qualité!!! J'aimais ça!!!

Et puis un jour, mon corps a dit stop.Alitée, malade, épuisée, tordue de douleur, je ne pouvais plus rien avaler ni digérer. Le médecin, soupçonnant une crise de vésicule, m'envoyant aux urgences; l'urgentiste -  soupçonnant une grossesse cachée aux parents -  me forçant à faire une prise de sang pour enfin me croire que non, je n'attendais pas famille, m'abandonnant des heures entières dans la salle d'attente en espérant qu'une illumination lui tombe du ciel...il aura fallu une semaine d'allers-retours aux urgences, plusieurs perfusions d'anti-douleur, enfin la décision de m'envoyer chez un gastrologue et un test de dépistage pour que le verdict tombe : vous présentez une carence sévère en lactase, vous êtes intolérante au lactose.

C'était il y a à peu près 6 ans. A l'époque, on n'en parlait pas de trop et je ne savais pas encore que le lactose allait diriger en partie ma vie. En effet, le sucre du lait, c'est aussi un conservateur et il y en a partout : lait,beurre,fromage,crème,yaourts mais aussi biscuits, pâtisseries, plats préparés, viandes épicées, sauces, conserves,etc. Mes premières courses au supermarché, liste d'aliments autorisés (fournie par une diététicienne spécialisée) en mains, caddie pratiquement vide après trois quarts d'heure de recherche...j'ai failli m'enfuir en pleurant. Ces courses, je les ai finalement terminées la gorge nouée en réalisant tous les aliments auxquels je devais dire au revoir. Ce fut dur à accepter, ce fut difficile à comprendre mais il fallut bien s'adapter.

Aujourd'hui, après des années de recherches, de tests et de crises allergiques pour m'être trompée sur la composition d'un plat...j'ai parfaitement adapté mon régime alimentaire. Des substituts au lait existent, des marques commencent à développer des produits laitiers sans lactose et j'ai des cachets me permettant de digérer des petites doses consommées...bref, je mange bien...peut en témoigner mon petit bidou!

Le plus dur à vivre n'est pas mon intolérance finalement. Non. Le plus dur à vivre, c'est le regards des autres. Devoir me justifier, m'expliquer ou me faire passer pour une capricieuse. Voir les gens surveiller mon assiette pour vérifier que ce que je mange soit bien sans lactose et que je ne fasse pas de grimace. Me contenir lorsqu'on veut me servir un plat à base de lait ou de crème et qu'on me dit : "oh, c'est pas pour une fois!".  Refuser, encore, un plat plein de beurre alors que je viens d'expliquer ce que je peux et ce que je ne peux pas manger. J'ai alors envie de hurler : "Mais c'est toi qui va payer les conséquences? C'est toi qui va subir la souffrance?"

Un excès pour moi est une roulette russe.Iil peut se traduire sous forme de plaques, une crise de foie, l'équivalent d'une crise de vésicule m'alitant une journée entière avec une semaine de courbatures en primes, une visite chez le médecin avec médocs en intraveineuses en cadeau ou à l'hôpital avec perfusion pour m'aider à surmonter la douleur. C'est selon mon état général, ma fatigue, mon capital énergie du moment. 

Ce regard, je l'ai encore vécu aujourd'hui, dans un snack, lors de ma commande....Je demande une pizza sans fromage. L'employé rit nerveusement, m'arrête et appelle le patron. On me prend à part des clients, sourcils froncés, l'air interrogateur, on me demande ce que je veux. J'explique, pour la...euh...millième fois de ma vie, que je suis intolérante au lactose. Je ne peux consommer ni lait, ni crème, ni beurre, ni fromage. Je veux juste une pizza sans rien de tout ça. Je ne pense pas avoir commis un crime, je ne comprends pas pourquoi on me traite comme une bête curieuse. Le patron dit finalement qu'il adaptera ma pizza pitta et, une fois arrivée à la maison, j'ouvre le carton et découvre une pizza sans mozzarelle mais avec sauce yaourt à l'ail. J'ai finalement mangé un croque monsieur....J'en aurais pleuré de rage...

Quelque part, cette maladie - je pense qu'on peut appeler ça comme ça - est un vrai handicap social. Je la vis parfaitement bien mais ma différence n'est pas forcément acceptée des autres.Et c'est finalement cette intolérance là qui me fait souffrir! On ignore, on fait semblant de ne pas comprendre, on se fout, on se moque, on détourne le regard. Le must est d'être invitée à une soirée raclette ou wine&cheese, être invitée à dîner par une tante qui me sert du vol-au-vent, devoir dire 10 fois en 5minutes "non merci, pas de crêpe" , se voir offrir des petits pains au chocolat pur beurre, répéter sans cesse aux mêmes personnes "non merci, pas de glace", en famille  se faire servir une tomate-mozzarella en s'entendant dire "t'as qu'à enlever la mozzarella", regarder les autres se goinfrer d'apéro quand j'ai la dalle et que rien ne m'est autorisé (souvenir d'un super Noël), et la liste pourrait continuer encore longtemps!

Bref, on parle de discrimination raciale, de discrimination envers les handicapés mentaux et physiques, de discrimination envers la liberté du culte mais je crois que l'on peut parler aussi d'une nouvelle sorte de discrimination : la discrimination alimentaire....